L’histoire a débuté en septembre 2014, avec le lancement d’une nouvelle campagne publicitaire Biocoop dénonçant l’utilisation des pesticides. Trois organisations de la filière fruits (Interfel, l’ANPP et la FNPF) s’étaient levées contre cette campagne qui incitait les consommateurs à ne pas acheter de pommes traitées chimiquement et accusaient Biocoop de porter préjudice à la filière. Une requête rejetée par le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris le 28 octobre 2014.
Les 3 associations ont probablement continué leur appel en justice puisque le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu un nouveau jugement le 21 septembre 2016 et condamne l’entreprise Biocoop pour dénigrement et appel au boycott des pommes non-bio. Comment est-ce possible ? La campagne publicitaire, créée par l’agence Fred & Farid avait pour but de militer pour une consommation plus respectueuse de l’environnement. Les chiffres utilisées dans ces visuels militants proviennent d’une étude de l’INRA. Lisez ces chiffres :
Campagne Pommes : « Certaines pommes de table peuvent recevoir jusqu’à 1,8 traitements herbicides, 15,7 traitements insecticides et 28,8 traitements fongicides.«
Campagne Lait : « Par rapport au lait bio, 1000 litres de lait conventionnel représentent 167 fois plus de pesticides, 4,25 fois plus de toxicité terrestre et 1,05 fois plus d’énergie consommée. »
Rien ne vous choque ? Ces informations devraient être publiées et relayées au lieu d’être cachées ! En quoi est-ce une infraction de dire la vérité ? Comment la justice peut-elle condamner la vérité ? Je trouve cela tout simplement pitoyable. Ce n’est pas en cachant l’ampleur du désastre que nous allons aller de l’avant. Arrêter l’utilisation exponentielle des pesticides, herbicides, fongicides, etc est indispensable pour sauver les nappes phréatiques, les abeilles, notre santé… Ce n’est pas avec des décisions de ce genre que ça va aller mieux !